Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis s’est dit surpris par les déclarations faites hier, lundi, par le ministre de l’Intérieur, qui a indiqué la lenteur des procédures de délivrance illégale de documents d’identité tunisiens pour un couple syrien. . A cette époque, Noureddine Al-Buhairi était à la tête du ministère de la Justice.
Le service communication du tribunal a confirmé, dans un communiqué de presse, dont copie a été reçue par l’agence de presse tunisienne mardi, que le parquet suivait, avec tout le sérieux nécessaire, ce dossier, conformément aux procédures légales suivies dans le cas en question. . Il indique qu’une enquête sera ouverte dans un délai n’excédant pas 4 jours à compter de la date de réception d’un rapport complémentaire émis par la Direction des recherches sur les crimes terroristes, les crimes organisés et les crimes portant atteinte à la sécurité du territoire national.
Il cite l’article 16 du code de procédure pénale qui dispose : « Les officiers de police judiciaire sont toujours relevés (d’une affaire) dès que le procureur de la République, son suppléant ou le juge d’instruction se charge de l’affaire. L’inculpé doit également être livré immédiatement. comme rapports et documents officiels.
Dans ce communiqué, le Bureau de la communication présente une chronologie des actions menées par le ministère public, depuis qu’il a reçu le 7 octobre 2021 une demande d’ouverture d’enquête émise par le chef de la Direction des recherches sur les infractions terroristes lorsque la Direction Le Général des Services Judiciaires du Ministère de tutelle a remis un certificat de nationalité tunisienne à un couple syrien muni de passeports tunisiens de voyage (délivré en 1982 et 1984 de l’ambassade de Tunisie à Vienne).
Le procureur de la République a affirmé, selon la même source, qu’une information judiciaire a été ouverte (7/10/2021), et l’affaire a été confiée au service susmentionné.
Le 9 décembre, le ministère public a reçu un rapport du chef de la direction des recherches contenant les résultats des premières enquêtes, qui se sont limitées à la correspondance entre les autorités administratives concernées.
Le 20 du même mois, le procureur de la République a reçu un rapport complémentaire, de la même structure, contenant de nouvelles informations sur des soupçons de falsification des deux certificats de nationalité, délivrés au couple syrien, alors que Noureddine Beheiri était encore à la tête de la Conseil des ministres. Ministère de la Justice.
Concernant les passeports et cartes de séjour, la même source a indiqué qu’ils ont été délivrés après l’intervention d’un agent de sécurité nommé Fathi Baladi. Ali Al-Ayyad était alors ministre de l’Intérieur.
Il est également rapporté que le 22 décembre 2021, le procureur de la République a décidé de renvoyer l’affaire devant le Centre judiciaire de lutte contre le terrorisme, qui, deux jours plus tard, devait ouvrir une enquête avec les bénéficiaires des documents falsifiés. Toutes les parties impliquées dans ce passage.
Il est à noter que le ministre de l’Intérieur Tawfiq Sharaf El-Din a précisé hier lors d’une conférence de presse que l’assignation à résidence avait visé l’ancien ministre de la Justice Noureddine Beheiry et ancien conseiller du ministère de la Justice. L’ancien ministre de l’Intérieur, Ali Al-Arayedh, respecte la loi et est lié à une enquête en cours sur des documents d’identité délivrés illégalement. Le ministre a par la suite critiqué la « lenteur injustifiée » des procédures judiciaires liées à l’affaire. Au début de la conférence de presse, le ministre de l’Intérieur a également mis en garde contre “toute tentative d’impliquer l’establishment sécuritaire dans des tensions politiques”, promettant de ne pas tolérer cette question.
De son côté, Ennahda a annoncé, le 31 décembre, que le chef adjoint du parti et parlementaire suspendu, Noureddine El-Behairy, “a été kidnappé par des policiers en civil et emmené vers un lieu inconnu”.