Grosses pressions sur les banquiers pour financer le budget

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Grosses pressions

Grosses pressions

L’ancien président du conseil d’administration d’Amin Bank et membre actuel du conseil d’administration de l’IACE, Ahmed Al-Karam, a publié le mercredi 26 janvier 2022 une présentation brève mais très importante concernant la situation économique et financière de la pays. . Il a souligné : “Il y a une grande pression sur les dirigeants des institutions financières pour financer l’Etat”.

Cette approche est très dangereuse et a de graves conséquences pour l’économie nationale. Par ailleurs, la Banque centrale a déjà mis en garde contre les effets négatifs de l’accroissement de l’endettement du secteur public sur le système bancaire sur sa capacité à financer les acteurs économiques.

Faute de trouver des financements extérieurs pour financer son budget, l’Etat s’est un temps tourné vers les banques tunisiennes pour fermer leurs comptes. Le problème, c’est que la capacité des banques est limitée et qu’elles ne pourront plus prêter aux entreprises parce que cet argent est allé à l’État.

C’est l’effet de foule. Concrètement, si les entreprises ne trouvent plus d’argent pour emprunter auprès des banques, elles ne peuvent plus créer de valeur ajoutée, ne peuvent plus embaucher de salariés, ne peuvent plus payer d’impôts. Cela va des petits taxis utilisant la location pour financer leur voiture aux grandes entreprises finançant leurs investissements en passant par les milliers de petites et moyennes entreprises qui constituent l’essentiel du tissu économique tunisien. En conséquence, il n’y a plus de croissance et le chômage va augmenter en pleine inflation.