Tarek Cherif : il faut fixer des priorités pour le pays

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Tarek Cherif

Tarek Cherif 

Le chef de la Confédération des hommes d’affaires tunisiens (CONNECT), Tarek Sharif, est revenu sur la situation en Tunisie, proposant des pistes de sortie de crise.

M. Sharif croit qu’il y a des problèmes mais qu’il y a aussi des solutions et tant que nous retarderons leur mise en œuvre, la situation deviendra plus difficile.

“Un pays comme la Tunisie ne peut pas tout faire en même temps, il lui faut donc une vision et des priorités, et puis vient le suivi de la mise en œuvre. Pourtant, aujourd’hui on est loin de tout ça !”, a argumenté La Matinale de Myriam Belkadhi sur Shems FM.

L’homme d’affaires a vu que la priorité est de restaurer la confiance car l’économie du pays est étroitement liée à l’investissement.

Pour lui, le problème de la Tunisie n’est pas seulement de trouver des ressources, ce qui appelle dans ce contexte l’obsession tunisienne de parler du prêt du Fonds monétaire international. Il faut réfléchir à la façon dont l’argent obtenu est dépensé car les mêmes causes produisent les mêmes effets. La Tunisie a un déficit structurel plutôt que cyclique, qui augmente chaque année en raison de l’écart entre les dépenses et les recettes.

Le président Conect recommande de rationaliser au maximum les dépenses et d’augmenter les revenus. Les revenus ne peuvent être augmentés que par l’investissement. Et de préciser que la régénération de la dette (rembourser les prêts en cours avec de nouveaux prêts, ndlr) n’est pas un modèle viable, il faut donc créer de la richesse par de nouveaux investissements nationaux et internationaux.

Il recommande également la mise en place d’un groupe de travail visant à relever la cote souveraine de la Tunisie, car cela attirera les investissements étrangers nécessaires à la croissance du pays.

Tariq Al-Sharif a souligné qu’il faut d’abord exposer les problèmes avant de proposer des réformes pour convaincre de leur nécessité. Cela demande aussi une démarche pédagogique et une explication aux populations que ces réformes sont nécessaires, peuvent être contraignantes, et que des compromis peuvent être nécessaires. Pour lui, vous prendrez forcément des mesures d’accompagnement.