Près de 19%
L’Association Tunisienne des Contrôleurs Publics (ATCP) a présenté lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 23 février 2022 son étude intitulée : “Petite Corruption en Tunisie”.
Cette étude a été menée en coopération avec le National Center for State Courts (NCSC), financé par le Département d’Etat américain, et révèle le phénomène de la petite corruption dans le pays.
“En forte augmentation depuis le début de l’épidémie de Covid-19, cette corruption représente 570 millions de dinars pour la seule année 2020”, lit-on dans l’étude qui précise que cette somme a été cédée par 19% des Tunisiens à des agents publics corrompus, soit 1,5 million de personnes.
Dans le document présenté mercredi, on apprend aussi que plus de 75% de ceux qui ont succombé à la corruption (payé leur argent aux corrompus) sont des hommes.
Cependant, selon l’ATCP, la “petite corruption” a augmenté de 21% par rapport à 2014. 50% des paiements ont été effectués pour sauver les poches des agents corrompus du secteur de la sécurité (policiers), et 20% sont allés aux agents de santé. 14 % pour les collectivités locales et le reste pour les établissements publics et le secteur de l’équipement.
L’étude de l’association définit également ce qu’est la “petite corruption”. “C’est une corruption administrative quotidienne qui fournit : des services, des facilités et d’autres décisions d’amnistie.”