Révision du projet
L’Union générale tunisienne du travail a fait part de ses observations sur le projet de constitution que le président de la République a examiné après les erreurs enregistrées dans la première version publiée au Journal officiel dans son édition du 30 juin 2022.
L’Union générale tunisienne du travail considère que le bilan effectué par le Président de la République et les amendements qui y ont été apportés constituent une reconnaissance de la légitimité de la lecture critique de l’Union des syndicats, ainsi que des autorités, personnalités et experts de la société civile et la société politique.
Lors de l’étude des modifications approuvées, le Syndicate Center note quelques améliorations partielles qui permettent de remédier à certaines lacunes de certains articles, notamment :
Réviser l’article 55 en insérant le terme « proportionnalité » au lieu de « adéquation » et en supprimant « la moralité publique » des restrictions appliquées aux droits et libertés.
Réviser l’article 71 en mentionnant les membres électifs directs de l’Assemblée des représentants du peuple.
Revoir l’article 90, qui interdit de se présenter à la présidence pendant plus de deux mandats.
Réviser l’article 124, qui consacre le droit à un procès équitable et dans un délai raisonnable pour tous les citoyens.
Réviser l’article 125 de la nomination des membres de la Cour constitutionnelle selon l’ancienneté.
Cependant, l’UGTT considère que les corrections de certaines expressions apportées au préambule sans amendements de fond relèvent d’une volonté persistante de méconnaître les valeurs universelles des droits de l’homme et d’une volonté de réécrire le cours de l’histoire d’un point de vue personnel.
Elle considère également que l’ajout de l’expression « au sein d’un système démocratique » à l’article 5, qui traite des finalités de l’islam, ainsi qu’à l’article 55, n’apporte pas grand-chose dans la mesure où cette expression est trop générale et générale. Les inquiétudes concernant les répercussions du facteur religieux ne peuvent être dissipées sans la vie politique et juridique de l’État.
L’Union générale tunisienne du travail souligne qu’il n’y a pas de révision du chapitre sur les droits et libertés pour consacrer les droits économiques et sociaux conformément aux revendications de la révolution du 17 décembre-14 janvier.
D’autre part, le Centre syndical a souligné que les révisions n’ont pas résolu les lacunes fondamentales qui entravent l’établissement d’un État de droit et d’institutions, ainsi que l’établissement d’un système politique civil et social basé sur la séparation des pouvoirs. Se référant au maintien de la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République sans aucun contrôle.