Rim Kolsi : la hausse de l’inflation se poursuivra en 2023

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Rim Kolsi

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La directrice générale de la politique monétaire à la Banque centrale de Tunisie, Reem Kelsi, a indiqué, vendredi 7 octobre 2022, que l’inflation continuera d’augmenter tout au long de l’année 2023. Ainsi, l’autorité monétaire pourrait à nouveau augmenter le taux directeur pour faire face à cette hausse de des prix.

S’adressant à Wassim Ben Larbi lors de l’émission Expresso sur Express FM, Mme Kelsey a expliqué que l’inflation est sur une pente ascendante depuis le second semestre 2021, alors qu’en mars 2021 elle a atteint son plus bas niveau depuis plusieurs années, atteignant 4,8%.

L’explication est que l’inflation s’est accélérée après la guerre en Ukraine, avec la hausse des prix du pétrole, des produits alimentaires et des matières premières.

“La Banque centrale de Tunisie, selon son modèle de prévision, estime que l’inflation va continuer à s’accélérer pendant un certain temps, d’où la hausse de son taux directeur pour la première fois en mai 2022 de 75 points de base et une deuxième fois en octobre 2022 de 25 points de base.

Et d’ajouter : “Pour moi, l’inflation va augmenter et en 2023 ce sera pire qu’en 2022. La baisse ne viendra qu’en 2024.”

En réponse à l’hôte, Mme Colsi a déclaré que le coût de l’inaction serait trop élevé, avec une inflation approchant les 10 %.

Par ailleurs, Reem Kelsey a identifié que l’une des principales causes de l’inflation actuelle est l’inflation importée, qui fait peser des risques sur le taux de change et sur la poursuite de la hausse des prix, que ce soit pour les barils de pétrole ou de denrées alimentaires.

Il est vrai que la hausse des prix du carburant ou des matières premières représente des chocs d’offre et c’est de l’inflation importée. Mais cela intégrera très rapidement le processus de production et affectera donc la demande intérieure.

Et pour le marteau : “Ce que nous voulons, c’est contrôler les anticipations d’inflation. Le travail de la banque centrale vise à stabiliser les anticipations d’inflation.”

Et pour déterminer que l’action de la Banque centrale de Tunisie n’est pas immédiate, puisque la baisse de l’inflation est un processus de moyen terme, la hausse du taux directeur ne porte ses fruits qu’au bout d’un an et demi à deux ans.

 

Concernant l’effet de la hausse du taux global sur le crédit à la consommation, le directeur a noté qu’il n’est pas aussi important que certains le prétendent. Par exemple, une personne avec un salaire mensuel de 1 400 dinars et un prêt de 80 000 dinars, avec une augmentation de 25 points de base du prix de base, paiera, dit-elle, à peine huit dinars supplémentaires par mois.

Concernant la politique monétaire, Rem Kolsi a reconnu que l’autorité monétaire devrait à nouveau relever son taux directeur en prévision de la hausse de l’inflation et de la hausse des prix.