Abdelmajid Ezzar persiste
Abdel-Majid Azar insiste et pointe du doigt. Il se présente toujours comme le patron légitime de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP). L’homme est allé au tribunal pour faire valoir ses droits. L’affaire est en cours.
Au micro de Hatem Ben Amara de l’émission Sabah Al-Ward sur la chaîne Jawhara FM, M. Azar a estimé que le vrai Conseil central ne s’est pas réuni et que la réunion qui a eu lieu est illégale et donc invalide et ses décisions le sont également.
Et de maintenir que sur les 130 membres du conseil central, seulement trente personnes ont participé à cette réunion, selon les annonces, et il n’y a aucune preuve que les personnes qui y ont assisté fassent effectivement partie du conseil puisque les structures des directeurs, qu’il connaît, sont interdits d’y assister et aucune divulgation n’a été faite Liste des participants et procès-verbal de la réunion.
Le président déchu a indiqué que Noureddine Ben Ayed (le nouveau président nommé par décret présidentiel, ndlr) et ses partisans, six personnes, ont porté plainte contre lui pour détournement de fonds publics et de fonds de l’organisation.
A rappeler que Noureddine Ben Ayed exécutait les ordres du président de la République qui lui demandait d’assainir l’organisation agricole, selon ses aveux. Bien avant cela, la ministre de la Justice Leila Gavel a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre lui pour trois chefs : monopole et spéculation, représentés par l’abus de confiance et le détournement de deniers publics.
Abd al-Majid Azar a reconnu que la police lui avait refusé l’accès aux locaux de l’UTAP. Mais il a indiqué que la page Facebook de l’organisation est toujours gérée par lui.
Et de toucher : “Je n’ai jamais fait de politique à l’intérieur de l’organisation. Aujourd’hui, je suis devenu soumis !”, rappelant que l’organisation a ses propres structures.
En réponse à la question de l’animateur sur son appartenance au Conseil Ennahda Shura. M. Azar a confirmé l’information en expliquant que c’était du passé : “Oui, c’était avant que j’entre à l’UTAP. J’ai démissionné en 2012 et je suis entré à l’UTAP en 2013. Depuis, je n’ai eu aucun lien avec aucune structure d’Ennahda !” Il n’a pas exclu le fait qu’il était entre deux feux pour avoir fait partie de la Renaissance.
Il a également précisé qu’il n’avait pas l’intention de se présenter à nouveau après avoir purgé deux mandats.