Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi, a prononcé un discours, samedi 4 mars 2023, depuis la symbolique place Mohamed Ali, où débutera la marche organisée par le Centre syndical de protestation. contre le système.
Noureddine Al-Taboubi a commencé son discours par une salutation adressée aux personnalités politiques et publiques qui ont été arrêtées et emprisonnées récemment. Je salue nos militants politiques et des droits de l’homme de la prison de Mornaguia ! (…) Nous avons souhaité entendre des discours rassurants et solidaires au lieu que nous ayons eu affaire à des messages cryptés (…) On dit que l’Union cherche des appuis à l’étranger, et personne ne peut surenchérir sur cette organisation, sur nos principes, nos valeurs et respect de la souveraineté nationale (…) Nous avons choisi le djihad, et cela a un prix ! Certains ont gravé leur nom dans l’or, d’autres parmi les rebuts de l’histoire, nous voulons être les premiers ! A-t-il dit.
“Le dernier bastion qui reste est cette force vive de la société civile, unissons-nous ! (…) Nous sommes pacifistes, notre seule arme est la polémique, et maintenant la rue d’Habib Bourguiba est noire de forces de sécurité (…) Prononcer le mot dialogue est devenu criminel quand nous sommes dans une terre de paix et d’ouverture, et je le dis à nous amis africains, la Tunisie est un pays de tolérance, pas de violence raciale ! Nous défendons les droits de l’homme et l’humanité sans distinction de nationalité, de race et d’identité !, a poursuivi Noureddine Taboubi.
Le secrétaire général de l’Union a ramené à la table des négociations le contenu des propositions de réforme que le gouvernement a soumises au Fonds monétaire international et le secret qui les entourait. “Je défie qui que ce soit de me dire ce que contiennent ces documents, si nous avons une vision claire et réfléchie des réformes que nous voulons mener, pourquoi la cacher (…) Nous sommes ouverts à la réforme mais pas à la réforme qui appauvrit les gens !”, a-t-il ajouté.
Noureddine Taboubi n’a cessé de souligner que l’UGTT appelle à l’extrémisme pacifique, qu’elle déteste la violence, et que son but est de restaurer une vraie démocratie “loin de cette démocratie artificielle basée sur la peur et l’oppression”.
Il a expliqué que le syndicat veut élargir le dialogue avec toutes les composantes de la société civile pour sortir le pays d’un état de stagnation, car ce qui manque au pays, c’est “un discours unifié, pas un discours de division qui incite à la violence et à la haine”.