Le vice-Premier ministre et ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antonio Tajani, a signé aujourd’hui vendredi un protocole d’accord sur l’immigration légale en Tunisie avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar.
Cet accord permettra la création de nouvelles voies pour l’immigration légale entre les deux pays, offrant ainsi des opportunités à environ 4 000 travailleurs tunisiens qualifiés de venir travailler en Italie.
Avant la signature, Tajani a déclaré : “Nous travaillons à renforcer l’immigration légale et à lutter contre l’immigration illégale et la traite des êtres humains. Nous souhaitons offrir des opportunités d’emploi aux personnes qui souhaitent travailler et qui ont reçu la formation nécessaire, et qui n’entreront pas en Italie de manière illégale, mais se rendront directement travailler dans les secteurs agricole et industriel”.
Selon les dernières données disponibles jusqu’au 19 octobre, au moins 14 837 migrants irréguliers sont arrivés en Italie en provenance de Tunisie depuis le début de l’année, ce qui représente environ 10% du total des migrants arrivant en Italie depuis le début de l’année, soit environ 140 006 migrants.
Il convient de noter que la Tunisie fait face à une forte pression migratoire en raison de l’exemption des citoyens de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, qui sont exposés au risque de migration, du visa d’entrée en Tunisie. Parmi ces pays, on trouve la Guinée et la Côte d’Ivoire, qui sont les deux pays les plus représentés parmi les migrants arrivant en Italie. Les réseaux criminels opérant en Afrique subsaharienne organisent cette migration.
De plus, selon l’agence Nova, une initiative quadrilatérale entre l’Italie, la Libye, la Tunisie et l’Algérie est en cours d’étude pour renforcer la coopération dans la facilitation du retour volontaire des migrants irréguliers dans leurs pays d’origine.
