Le vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Ferid Belhaj Elias Gharbi, invité au Medi Show le mercredi 1er septembre 2021 sur Mosaic FM. Il est revenu sur plusieurs sujets d’actualité, dont l’accompagnement des partenaires financiers de la Tunisie.
En réponse à une question sur la pérennité de ce soutien en l’absence d’un gouvernement bon et approprié, il a souligné que tant la Banque mondiale que le Fonds monétaire international sont convaincus que le soutien du budget de l’État et des réformes ne peut avoir lieu dans le pays. Ne pas avoir de face à face.
En ce sens, il a évoqué la nécessité de former un gouvernement à orientation économique, d’autant plus que le terrain est propice à un consensus national. “À mon avis, les étoiles sont alignées. Il y a un accord sur les réformes. Donc, nous pouvons réaliser quelque chose”, a-t-il déclaré, notant la nécessité d’accélérer le processus.
Ajoutant que la Banque mondiale est prête à s’impliquer davantage dans des projets sociaux en particulier ceux axés sur la lutte contre la pauvreté, il est revenu sur le mauvais modèle de subvention des produits à plusieurs niveaux.
Commentant la guerre du président contre les monopoles, il a déclaré : « S’il s’engage dans des réformes économiques majeures, un pays comme la Tunisie peut atteindre d’autres niveaux après un an et demi.
En réponse à une question sur l’aide apportée par la Banque mondiale à la Tunisie, Farid Belhadj a confirmé que chaque centime était placé là où il devait constater que les audits publics qui avaient été réalisés le prouvent. Cependant, a-t-il noté, il faudrait plutôt s’interroger sur l’efficacité de l’administration d’une telle assistance.
Concernant les attentes de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, il a indiqué que les bailleurs de fonds aimeraient avoir un livre blanc sur les réformes signé par le gouvernement pour entamer les discussions. “La Tunisie peut sortir du tunnel et rapidement si les choses reprennent leur cours normal : un gouvernement et une volonté politique de réforme”, a-t-il déclaré.
Farid Belhadj a rencontré de nombreuses personnalités et personnalités tunisiennes dont le Président de la République, le Secrétaire Général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et le Président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTica) pour évoquer la situation économique et accompagner les partenaires financiers de la Tunisie.