Houssem Hammi
Le mardi 3 janvier 2023, le coordinateur du Rassemblement Al-Somoud, Hossam Hami, a présenté sa lecture de la situation politique actuelle. En ce sens, il a souligné que la légitimité populaire que le président de la République, Qais Saeed, invoque à chaque fois pour justifier ses décisions, n’existe plus.
Et l’invité de Radio Shams FM a estimé que le peuple tunisien avait dit son mot lors des élections législatives anticipées de décembre 2022, indiquant que les citoyens, majoritaires, n’ont plus aucun intérêt pour le processus affiché par le chef de l’Etat. Cela a commencé dans le cadre de son projet en juillet.
Le taux de participation au premier tour des élections législatives a été parmi les plus faibles au monde. Selon les services de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), seuls 11,22% des électeurs se sont rendus aux urnes le 17 décembre 2022.
Selon le coordinateur du Rassemblement Al-Sumoud, le peuple tunisien a aujourd’hui besoin d’une alternative qui lui donne de l’espoir, et déclenche une vague d’immigration clandestine et de fuite des cerveaux qui s’est encore accélérée. “C’est la preuve que les gens étouffent”, a-t-il dit, notant que la solution n’est pas dans le Front du Salut, dont Ennahda est une composante majeure. Il a ajouté : “Chaque fois que ce front est mobilisé, le citoyen montre de la réticence et soutient Qais Saied pour qu’il reste au pouvoir”.
L’opération du 25 juillet n’est pas non plus la réponse. La solution, selon Hossam Hami, est la troisième alternative. “Il faut éviter de revenir en arrière avant le 25 juillet, ne pas rester dans ce processus et aller de l’avant”, a-t-il dit, soulignant que les indices pointent vers une nouvelle dictature. “Cela, couplé à une crise économique et sociale, pourrait conduire le pays vers le chaos et la violence”, a-t-il déclaré, suggérant que le groupe Samud pourrait encadrer une éventuelle mobilisation populaire et se positionner comme une alternative pour éviter le pire.
Al-Sumoud, Al-Masar et le Parti socialiste ont publié lundi un communiqué conjoint dénonçant les menaces et intimidations dont le président de la République fait l’objet, faisant référence à son discours enflammé devant un parterre de ministres et dignitaires de l’État.
Ils ont également exigé l’annulation des résultats du premier tour des élections anticipées et la suspension de l’ensemble du processus électoral, le qualifiant d’illégitime et de coûteux.
Le Groupe Al-Sumoud, Al-Massar et le Parti socialiste ont également annoncé dans leur communiqué le lancement de consultations avec les composantes de la famille démocratique et des personnalités et organisations nationales pour mettre fin au projet de juillet de Qais Saeed par un dialogue sérieux et responsable. . Et, à terme, elle donnera naissance à une alternative républicaine.