La feuille de route politique de l’UGTT – presque tout dépend de Kais Saied

0
1270

Le Syndicat Central a annoncé, vendredi 10 septembre 2021, une feuille de route élaborée par le mécénat de son Service Etudes et Documentation. Dans ces quelques lignes nous nous concentrerons uniquement sur les propositions – en onze points – de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour résoudre la crise politique. La responsabilité incombe en grande partie au président de la République, Kais Saied.

 

Le premier point nécessite la formation d’un petit gouvernement de compétences nationales. Ils ne pourront pas se présenter aux prochaines élections et auront une mission bien définie et une confiance limitée dans le temps. La désignation des membres de ce gouvernement incombe au Président de la République après consultation des organisations nationales.

Le deuxième point fait référence aux mesures exceptionnelles émises par le président de la République le 25 juillet (juillet) dernier, et au sort de la Chambre des représentants, gelée depuis lors. L’Union générale tunisienne du travail souhaite fixer une date de fin afin de mettre fin à l’état d’urgence, sceller définitivement le sort de l’Assemblée des représentants du peuple et assurer un retour rapide à la vie normale. Ce sera également la responsabilité du chef de l’État.

Le troisième point est lié à la mise en place d’un organe consultatif national dont la mission est de mettre en œuvre la réforme politique, y compris le système politique, la loi électorale et la constitution.

Sur le quatrième point, l’Union générale tunisienne du travail souligne la nécessité de transmettre le rapport du Bureau des comptes sur les résultats des élections présidentielles et législatives de 2019 aux autorités judiciaires compétentes, et de mettre en place les mécanismes appropriés pour matérialiser les décisions qui seront rendues. Qui sont-ils. La responsabilité incombe à nouveau au Président de la République, avec la participation de la Cour des comptes, du Conseil supérieur de la magistrature, de la Haute Autorité indépendante des élections, de la Banque centrale et de la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle.

Sur le cinquième point, la Confédération centrale des syndicats recommande un suivi attentif du rapport de l’Inspection générale du ministère de la Justice afin de pousser à la réorganisation de la justice et à son indépendance. Une autre tâche a assigné Qais Saeed pour coopérer avec le Conseil judiciaire suprême.

Le sixième point renvoie à la question de l’immunité. Il note l’importance de fournir des mécanismes pour assurer une application juste et équitable de la loi afin de briser l’impunité et la corruption, entre autres.

Les septième et huitième points, respectivement, concernent la nécessité d’évaluer la performance de l’Autorité anti-corruption et la performance de la Haute Autorité indépendante pour les élections. Kais Saied sera chargé de mener à bien ces deux tâches avec le soutien du gouvernement et du Bureau d’audit.

Au neuvième point, la Confédération centrale des syndicats s’inquiète du fonctionnement de la Commission Vérité et Dignité et demande l’ouverture d’une enquête sur les abus et violations commis afin de redresser le cours de la justice transitionnelle.

Le dixième point est la réorganisation de la vie politique en imposant une révision des lois et des lois réglementant les activités des partis, des associations et des médias.

Le onzième et dernier point concerne l’appréciation du droit des collectivités territoriales.

Ces deux dernières missions seront confiées au Président de la République et à l’Organe National Consultatif mentionné au troisième point.

 

Sans préciser si la feuille de route a déjà été soumise au président de la République, l’Union générale tunisienne du travail a fixé fin septembre les échéances de mise en œuvre de ce plan. Cela survient un jour après que le conseiller présidentiel, Walid Hajam, a annoncé sur Sky News Arabia que Qais Saeed a un plan pour mettre fin à la crise et qu’il s’oriente vers un système présidentiel qui remplace l’actuel. Système parlementaire.

Nous rappelons également que la proposition de Dialogue National élaborée par le Syndicat Central est restée dans les tiroirs de Carthage depuis novembre 2020, pourtant Qais Said l’a approuvée.