Le mercredi 25 octobre 2023, le journaliste Khalifa Al-Qasimi a décidé d’entamer une grève de la faim violente, confirmée par sa femme à l’Union nationale des journalistes tunisiens.
La décision de Khalifa Al-Qasimi est une protestation contre les conditions de détention difficiles qu’il endure et pour demander l’accélération de son procès.
Le syndicat a déclaré dans un communiqué que depuis son incarcération à la prison de Mornaguia le 4 septembre 2023, à la suite d’une peine sévère de cinq ans de prison, il vit dans une cellule surpeuplée ne respectant pas les conditions minimales de dignité humaine. Il a été placé dans la même cellule que des détenus condamnés pour des crimes terroristes et il est traité comme un terroriste, et non comme un journaliste, ce qui constitue une menace grave pour sa sécurité physique.
Le syndicat a révélé que Khalifa Al-Qasimi fait face à des obstacles délibérés lors des visites hebdomadaires et a appelé le ministère de la Justice à ouvrir une enquête sur les actes de torture et de répression dont il est victime, ainsi qu’à fournir des conditions de détention appropriées.
Le syndicat a également demandé à la Cour d’appel en Tunisie d’accélérer la désignation d’une audience pour statuer sur le cas de Khalifa Al-Qasimi et de lever les injustices juridiques auxquelles il est confronté, en particulier étant donné qu’il n’a aucun lien avec le terrorisme ou les accusations terroristes qui lui sont attribuées en prison.
Le syndicat national des journalistes tunisiens a rappelé son rejet catégorique et absolu de la référence des journalistes à des cadres autres que le décret n° 115, tels que le décret n° 54, la loi sur les communications et la loi antiterroriste.