L’Utap alerte
L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) a appelé à une augmentation urgente du prix de la collecte du lait d’au moins 0,8 dinars le litre, et à une intervention de l’État pour subventionner le fourrage, dont les prix ont atteint un niveau record.
Dans un communiqué, le syndicat a alerté sur la gravité de la situation du secteur laitier en raison des pertes subies par les éleveurs qui sont parfois contraints d’arrêter leurs activités et d’abandonner leurs troupeaux qui représentent une richesse nationale qu’il faut protéger et préserver.
L’UTAP a également mis en garde contre une grave pénurie de fourrages subventionnés, qui ne dépasse pas au mieux 40% des besoins des régions, notant que cette crise fait peser une réelle menace sur le secteur de l’élevage, qui emploie 80% des petits éleveurs. qui dépendent particulièrement des aliments subventionnés.
Elle a ajouté : “La politique d’indifférence menée par le ministère de l’Agriculture menace gravement l’avenir de la sécurité alimentaire nationale et représente un véritable obstacle à toutes les initiatives et propositions de réforme”.
La dirigeante de l’Union paysanne tunisienne, Maidani Daoui, a confirmé le 4 janvier que le stock stratégique de lait avait été complètement épuisé.
Nous produisons 1 300 000 litres de lait par jour et consommons 1 800 000 litres et c’est la raison de la pénurie de lait. Et la crise va s’aggraver de jour en jour (…) Nous avons choisi le lait en poudre cher qui doit être indemnisé par l’Etat et exonéré de taxes (…) et il n’y a aucune volonté de rectifier cette situation”, a-t-il dit.
Maidani Al-Dawy a indiqué que l’importation de lait en poudre affectera le cycle de production et qu’il est absurde de laisser la production de côté pour se tourner vers les importations et ainsi aider les producteurs étrangers.
