Radhi Meddeb
L’économiste Radi Meddeb a publié, vendredi 15 octobre 2021, une loi pour commenter la dégradation de la note souveraine de la Tunisie, en expliquer les conséquences et apporter des solutions à la Tunisie à court et moyen terme.
Très mauvaise nouvelle : Moody’s abaisse la note souveraine du gouvernement tunisien ainsi que la note souveraine de la banque centrale de B3 à Caa1 avec une perspective négative.
Cela signifie que l’accès de la Tunisie aux marchés financiers internationaux est devenu interdit, voire impossible.
Peu importe à quel point nous revendiquons notre souveraineté et refusons aux agences de notation le droit de nous évaluer, les marchés financiers internationaux sont réglementés en tant que tels. Ils se réfèrent à ces agences et ne font rien qui va à l’encontre de leurs notations. Le chemin de notre salut se rétrécit. A très court terme, il ne nous reste plus qu’à recourir à l’aide bilatérale. Seuls quelques pays peuvent le faire et le feront. Cette aide bilatérale est purement politique. Cela a un coût. Il faut le savoir et il faut l’accepter.
À court terme, seul un accord avec le Fonds monétaire international, peut-être accompagné de conditions sévères, peut nous permettre de trouver les moyens de répondre à nos besoins en devises.
La cigale a dansé tout l’été…! Radi dit le discipliné par essence.
L’agence de notation Moody’s a abaissé la note souveraine de la Tunisie le 14 octobre 2021. Ainsi, la Tunisie est passée de “B3 avec perspective négative” à une note “Caa1”. Il s’agit de la classification attribuée aux pays de la catégorie « à haut risque » en cas de défaut sur la dette.