Référendum
L’avocat et ancien chef du Tribunal administratif, Ahmed Sawab, a catégoriquement démenti Farouk Bouaskar, chef de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), dans une déclaration à Business News.
L’avocat d’Afaq Tounes a confirmé, après avoir déposé les recours, que certains des recours portent sur les résultats du référendum, contrairement à ce qui avait été annoncé la veille par M. Busker. Il a souligné que le parti politique demandait explicitement l’annulation des résultats du référendum. C’est en totale contradiction avec ce qu’a dit le chef de l’ISIe, qui a précisé : “Seuls trois recours ont été reçus par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), déposés par le parti Afek Tounes, Achaab Yourid et l’organisation que je surveille au nom d’une personne physique qui portent sur des questions liées à la campagne référendaire et sur certaines violations constatées.
Selon Ahmed Sawab, dans son recours, Afaq Tounes a demandé que certaines lois directement liées au référendum soient déclarées inconstitutionnelles, notamment le décret modifiant la loi électorale et le décret modifiant la loi fondamentale relative à l’Issia.
Le parti a exigé l’annulation de tous les résultats du référendum ou un recomptage des voix. Divers arguments sont avancés dans ce contexte. Tout d’abord, le fait que le patron de l’ISie ait annoncé, le 25 juillet vers 23 heures, que la participation était de 27,5 %, puis environ 24 heures plus tard, ce taux est passé à 30,5 %, soit 400 000 voix supplémentaires. En plus de l’écart entre les tableaux de résultats dans 25 des 33 régions.
L’avocat a pointé l’inefficacité de la commission, son manque d’indépendance et d’impartialité qui a affecté les résultats et l’absence d’autorité morale de la commission. Pour lui, il suffit d’écouter des experts du domaine sur des faits techniques, notamment Zaki Rahmouni et Sami Ben Salama qui étaient membres de l’ISIE en 2011.