Samir Saïed peut-il voir au-delà du bout de son nez ?

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Samir Saïed

Samir Saïed

En passant en revue les biographies des ministres du gouvernement de Naglaa Boden, on s’aperçoit que Samir Saeed, ministre de l’Economie et de la Planification a l’un des meilleurs, sinon le meilleur, CV. C’est sur papier. Sur le terrain, face à de vrais problèmes, c’est différent.

Samir Saïd a beau avoir été soumis à l’École centrale de Paris, à l’ATB, à la STB et à Tunisie Télécom, il n’arrive toujours pas à obtenir un véritable plan de sortie de crise dans le pays. Il ne peut pas non plus changer la rhétorique de son patron qui s’affaiblit, maintes et maintes fois, dans des généralités et un modèle économique dépassé.

Alors que Kais Saied évoque la nécessité de trouver des solutions innovantes et de nouveaux modèles économiques différents de ceux qui ont été essayés jusqu’à présent, Samir Said négocie avec le Fonds monétaire international un plan de réforme similaire à celui proposé par ses prédécesseurs sous les gouvernements d’Hisham. Meshichi, Ellis Fakhfakh et Youssef Chahed. .

Les principales caractéristiques de ce plan, réforme du système de rémunération, gel des salaires, parfaite justice fiscale et de l’emploi et privatisation de ce qui est privatisé dans les entreprises publiques.

Qu’a apporté le nouveau Samir Said par rapport à ses prédécesseurs ? rien. Il n’y a pas de nouvelle solution.

A-t-il, même à 1%, mis en œuvre les conseils de Kais Saied concernant les nouvelles approches ? Pas du tout.

Malgré cette remarque plus pessimiste, Samir Saïd se permet de traiter ses prédécesseurs et de les mépriser en déclarant, mardi 1er novembre, sur Mosaïque FM, que “l’indemnisation est le véritable obstacle en Tunisie et qu’il n’a pas eu de gouvernement Courage réparer.

En d’autres termes, il avait le courage que ses ancêtres n’avaient pas.

Dans un élan de complaisance et un ego gonflé, il a déclaré que son plan présenté était bien accueilli par les acteurs mondiaux et qu’il était temps de rompre avec la démagogie.

Cependant, il faut rappeler à M. Saeed que ses prédécesseurs avaient une légitimité que lui n’avait pas. Ils ont été nommés par un conseil élu par le peuple, assis avec un parapluie par un président qui a siégé sur la constitution.

La démagogie dont il parle est l’apanage de son président, qui pense avec une mentalité soviétique et ne fait pas la distinction entre millions et milliards.

Quant au plan qui aurait pu être bien accueilli, il convient de rappeler que M. Saïd est non seulement identique à celui de ses prédécesseurs, mais qu’il n’a aucune vision d’avenir. Quoi qu’il en soit, pas comme ce que nous voyons dans d’autres pays.

Le plan de ce gouvernement ne contient pas de vision d’alternative aux énergies fossiles, n’aborde même pas la question des énergies vertes, n’anticipe pas les conséquences de la guerre russo-ukrainienne, n’offre aucune solution à la pénurie actuelle du marché, ne propose aucune solution. Perspectives d’avenir de milliers de candidats à l’immigration (régulière et irrégulière), etc.

Non seulement Samir Saïd traite avec ses prédécesseurs, il mène une politique à 180 degrés de celle démontrée par son patron et ne propose aucune solution d’avenir pour les entreprises et les particuliers, mais il s’autorise des analyses dignes d’un café-débat à deux. . .

“Nous ne sommes plus en mesure d’importer cette grande quantité de véhicules, qui ponctionne l’économie tunisienne, l’épargne et les réserves de change”, a-t-il déclaré lundi 31 octobre à Al Watania 1, et “nous devons développer les transports en commun”. ”

Le ministre fait-il semblant d’ignorer que le transport en commun est dans un état lamentable et loin de répondre aux besoins des citoyens? Que la vétusté des bus publics et du métro représente un grand danger pour les usagers ? Pas l’État qui importe des voitures, mais des voitures privées, et que l’État impose de lourdes taxes sur ces importations, surtout les voitures de luxe ?