Tribunal de première instance de Tunis-Carthage !

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Tribunal de première instance

Tribunal de première instance

La question des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales est constamment soulevée lors des discussions, réunions et autres événements à connotation politique. Des centaines de déclarations et de communiqués de presse appelaient à l’impolitesse et soulignaient la gravité de la situation. De son côté, le président de la République Kais Saied, leader du pays depuis l’annonce des mesures extraordinaires le 25 juillet 2021, se contente de le démentir, et affirme qu’il n’y a pas de répression ni de ciblage des opposants politiques. Le chef du gouvernement, Naglaa Boudin, a même tenté de vanter la situation en Tunisie lors du 41e cycle de l’Examen périodique universel (EPU). Le Chef du Gouvernement, dans une cassette vidéo enregistrée et diffusée à cette occasion, puisqu’elle a choisi de ne pas assister à l’événement, a évoqué les innombrables réalisations et textes de lois d’avant-garde adoptés par l’Etat.

Bien sûr, ce sont des réformes et des lois adoptées avant le 25 juillet 2021 ! Bien sûr, Naglaa Boden a fait l’éloge du fameux collier noir sans s’en rendre compte ! Force est de constater que la délégation, après avoir pris les rênes plus tard, a choisi de refuser et assuré que tout va pour le mieux au pays de la Révolution de Jasmin ! Bien sûr, des violations des droits de l’homme et des abus se sont produits dans les jours qui ont suivi ! Nous n’aborderons pas la convocation du directeur de l’information économique devant la brigade criminelle pour un article analytique intitulé « Naglaa Boudin, la bonne femme » basé sur le décret n° 54. Nous n’aborderons pas la publication le 14 novembre 2022 au Journal officiel Journal de la République tunisienne par l’ISIE d’un arrêté en date du 26 septembre 2022 portant règles et procédures de dépôt des candidatures aux élections législatives du 17 décembre 2022. C’est-à-dire que l’ISIE a accepté et rejeté les candidatures sur la base d’un dossier inexistant. texte légal. Cette fois, nous reviendrons sur l’un des attentats les plus fréquents et scandaleux en Tunisie. Une action qui contredit l’un des droits les plus sacrés, qui est la liberté de circulation et de mouvement.

Ainsi, les Tunisiens ont appris que, le matin du 16 novembre 2022, le chef du parti Afek Tounes, Fadel Abdel Kafi, était interdit de déplacement. Dans une publication Facebook datée du 16 novembre 2022, il a indiqué que l’interdiction s’était produite à l’aéroport alors qu’il tentait de monter à bord d’un avion. Ainsi, Fadel Abdel Kafi n’a pas été notifié de son interdiction de voyager à la suite d’une décision rendue par un tribunal tunisien ou à la suite d’une enquête de la justice tunisienne. C’est un excellent retour à l’action populaire S17 ! Une simple procédure administrative mise en place sous l’ère Ben Ali et imposée au peuple tunisien au nom de la sécurité nationale. Fadel Abdul Kafi Est-ce une menace pour la sécurité nationale ? Cette mesure était bénéfique à la dictature avant la révolution du 14 janvier car elle donnait à Zine El Abidine Ben Ali le pouvoir de contrôler les mouvements de ses opposants et de les réprimer de diverses manières. Cette procédure a été élargie après la révolution pour inclure les personnes soupçonnées de liens avec des groupes extrémistes et terroristes, dont l’Etat islamique.

Le retour à la mise en œuvre du S17 rappelle les débuts du régime après le 25 juillet 2021. Des élus, de nombreuses personnalités politiques et anciens ministres ont été assignés à résidence ou interdits de déplacement. Jusqu’à aujourd’hui, il n’y avait aucune explication à ce sujet. Même les personnes assignées à résidence et les personnes interdites de voyager ont pu voyager sans explication des autorités officielles sur l’application ou la levée de la mesure S17. Une situation qui ne peut que confirmer l’aspect aléatoire et injuste d’une telle action. Dès lors, il est tout à fait légitime de conclure que la mesure S17 n’est en réalité qu’une mesure purement politique qui n’a rien à voir avec l’intérêt du pays et la sécurité des Tunisiens. C’est un joker que tout dirigeant de ce qui reste de notre république tentera d’exploiter comme bon lui semble. Cela expliquerait l’interdiction de voyager de Fadhel Abdelkafi, président d’Horizons Tounes, l’un des principaux partis d’opposition et le seul à avoir fait campagne lors du référendum en faveur du « non ».

Le pouvoir en place persécute ses opposants en continuant à utiliser la mesure S17 qui, selon les experts et les militants des droits de l’homme, est illégale et inconstitutionnelle. La mesure S17 contredit directement le fondement de l’article 24 de la Constitution de 2014 que la Constitution de 2022 a entériné à l’article 30.