Une résidente voit son stage
“Comment se fait-il que vous veniez travailler dans le service où je travaille, femme enceinte, sans me le dire ? C’est ce que le chef du service aurait dit à sa résidente enceinte.”
Selon une publication de la jeune médecin et militante de l’Association tunisienne des jeunes médecins, Wajih Dakkar, ladite résidente a été sanctionnée d’un stage sans certificat en raison du congé de maternité de deux mois qu’elle a pris.
“Je vais t’apprendre comment venir travailler pendant que tu es enceinte !” Le chef du département lui a dit, selon la même source. Ainsi, la jeune résidente est obligée de rentrer de son congé maternité et de restituer sa période de formation et de travailler six mois supplémentaires sans être rémunérée.
Une situation loin d’être inédite dans les hôpitaux tunisiens, dénonce le jeune médecin qui rappelle le harcèlement de ses collègues “jusqu’ici en âge de procréer”.
En droit tunisien, les femmes ont droit à deux mois de congé de maternité dans tous les secteurs. En 2016, la prolongation du congé maternité d’un mois a été discutée et un amendement a été proposé. Il n’a pas encore vu la lumière du jour.
Cependant, cette disposition légale ne protège pas la femme d’éventuelles “sanctions” pour son absence pendant ce congé, qui sont pourtant prévues par la loi.