Témoignage : l’enfer à l’aéroport de Belgrade raconté par un Tunisien

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Pendant des semaines, le traitement réservé par les autorités serbes aux Tunisiens s’approchant du sol serbe a été au centre de l’actualité. La nouvelle politique européenne de renforcement des frontières encourage les mesures de plus en plus répressives envers les migrants, qui sont adoptées par les pays de la route des Balkans.

Hier, jeudi 3 novembre 2022, un jeune tunisien a publié sur des sites de réseaux sociaux un témoignage dans lequel il raconte l’enfer vécu par des voyageurs, de plusieurs nationalités, à l’aéroport de Belgrade.

“Nous sommes arrivés à Belgrade à 21 heures. Lorsque nous avons mis les pieds en Serbie, j’ai entendu cette phrase “les Tunisiens ne sont pas des touristes, rentrez chez vous !” salle exiguë constamment remplie de Tunisiens et d’Indiens s’y arrêtaient. Sans papiers. Ils venaient de temps en temps nous insulter, provoquer et ridiculiser (…) Deux heures plus tard, nous étions appelés à l’âge de quinze ans pour reprendre des billets, après quoi nous avons dû signer des papiers pour expulser la Serbie, par la force », a écrit le témoin.

Al-Tunissi a déclaré que les conditions dans lesquelles les voyageurs ont été arrêtés par la police serbe étaient inhumaines, qu’ils ont été empêchés d’avoir de l’eau et qu’ils ont été entassés dans une pièce exiguë et insalubre. Pendant sept heures, nous avons été entassés dans une pièce d’un mètre sur deux et la plupart d’entre nous ont dû rester debout. On nous a mis dans le climatiseur quand il faisait froid. Pendant que nous étions gelés à l’intérieur, nous les avons entendus rire et profiter de notre torture, puis nous avons été libérés lorsque l’avion qui devait nous ramener est finalement arrivé.

Le témoin, qui a choisi de ne pas retourner en Tunisie et de descendre en Turquie, a dénoncé l’absence de toute réaction des représentants des autorités tunisiennes en Serbie, soulignant que la Libye avait envoyé son consul et toute une délégation pour défendre trois Libyens qui s’étaient rendus. Il avait droit à un tel traitement.