Les députés réunis en plénière, à distance, le mercredi 30 mars 2022, ont voté en faveur d’une motion par 113 voix, avec une seule abstention. A noter que pour que le vote soit validé, un minimum de 109 voix sur les 217 députés ARP doit être recueilli.
Cette motion, votée à l’issue de la session plénière, rend le chef de l’Etat responsable de la dégradation de la situation politique et économique.
Elle souligne qu’au lendemain de la détérioration de la situation économique et sociale du pays, et compte tenu de la nécessité d’entamer des négociations avec les instances internationales pour résoudre la crise, il est nécessaire de résoudre la crise de gouvernance et d’unir toutes les forces pour sauver le pays. Les représentants estiment que la Présidence de la République et la Présidence du Gouvernement sont responsables de la crise de gouvernance qui s’est aggravée après le 25 juillet.
Les députés considèrent que le décret portant dissolution du Conseil supérieur de la magistrature est inconstitutionnel. Ils condamnent également le fait de traduire des civils devant des tribunaux militaires. Ils exigent également un large dialogue national sur les solutions pour sauver le pays de sa crise économique, politique et sociale.
Plus tôt dans la journée, les députés ont voté l’annulation des mesures extraordinaires par 116 voix et zéro abstention.