Ordre des ingénieurs
Une querelle entre le Syndicat tunisien des ingénieurs et les écoles d’ingénieurs privées sur la reconnaissance des diplômes et l’inscription syndicale a refait surface cette semaine. La polémique a déjà éclaté après une rumeur selon laquelle l’une des plus grandes écoles d’ingénieurs privées – ESPRIT – a été exclue de la liste des institutions reconnues par l’Organisation internationale du travail.
Le patron du Syndicat tunisien des ingénieurs, Kamal Sahnoun, est revenu sur cette question jeudi 25 août 2022, rappelant d’abord les pouvoirs du syndicat, notamment “pour protéger la profession des intrus”.
Dans ce cadre, l’organisation, selon son président, s’est engagée dans une démarche d’évaluation de la qualité des formations dispensées par les écoles d’ingénieurs privées en Tunisie. “Nous avons effectué des visites de terrain entre mai et juillet pour nous assurer de leur conformité au cahier des charges de ces établissements privés”, a-t-il expliqué dans une intervention à la radio Shams FM, expliquant que deux écoles ont refusé d’accueillir les inspecteurs du syndicat. Par conséquent, ces deux institutions n’ont pas pu obtenir l’accréditation de l’OIT.
Notant qu’une de ces deux écoles a été accréditée par le Syndicat des Ingénieurs en 2018, Kamel Sahnoun a indiqué que l’OIT n’a aucune preuve de conformité entre la formation dispensée dans cette école et le cahier des charges, et ne peut donc pas réagréer l’institution.
Il a ajouté, dans ce sens, que le statut des étudiants ayant déjà obtenu leurs diplômes de cet établissement sera réglé, soulignant que la liste des établissements privés d’ingénierie reconnus par l’ordre est disponible et comprend une vingtaine d’écoles.