Nos politiciens, toujours en vacances !

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Nos politiciens

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La Tunisie a multiplié les secousses politiques et les tremblements de terre depuis l’annonce des mesures extraordinaires le 25 juillet 2021. Plusieurs partis et personnalités publiques ont tant bien que mal essayé de suivre le rythme infernal de la scène politique, parfois très mouvementée. Malheureusement, rester dans le jeu politique n’est pas si facile ! En moins d’un an et demi, le chef de l’Etat, Kais Saied, a annoncé plus d’une dizaine de mesures qui affectent la vie des partis et des politiques et les appelle à revoir sans cesse leurs positions. Outre le référendum qui a conduit à l’adoption d’une nouvelle constitution, Kais Saied a amendé la composition de la Haute Autorité Indépendante pour les Elections, révoqué des juges, voté la Loi de Réconciliation Pénale, fermé l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption et annoncé la tenue d’une élections législatives anticipées.

Rappelant le paysage politique de 2011-2013, cette dynamique a conduit à l’émergence et à la disparition de certaines structures voire de nombreux hommes politiques qui ont choisi de prendre leur retraite ou parfois de prendre de longues vacances. Il est à noter que depuis le référendum du 25 juillet 2022, l’actualité politique se limite aux activités présidentielles.

On ne parle plus de Mongi Rahoui, député et ancien membre du Parti national démocratique uni (WED), qui a soutenu sans condition le président de la République. Allait-il se donner pour ultime tâche de faire du référendum un succès ? N’est-il pas inquiet de la situation économique du pays, du déroulement de la TICAD, des négociations avec le Fonds monétaire international et de la tenue des élections législatives en décembre ? Il en va de même pour le secrétaire général Atayer Ghazi Chaouachi ou le patron d’Afaq Tounes. Ces deux dissidents ne sont plus apparus dans les médias depuis un mois. Ont-ils décidé de prendre le temps de revoir leur position après les résultats du référendum ? Ont-ils besoin de temps pour se reposer et réfléchir ? Certes, la publication du décret portant révision de la loi électorale à l’avenir apportera les réponses à ses questions.

 

D’autres personnalités politiques ont choisi de se retirer bien avant l’annonce des résultats du référendum sans donner aucune explication quant à leur avenir politique ou à leur position. L’ancien vice-président de la Chambre des représentants du peuple, Tarek Fteiti, appartient à cette catégorie. Après l’annonce des mesures le 25 juillet 2021, ces dernières sont devenues quasiment invisibles.

Il semblait même qu’il n’existait même pas ! Puis il est réapparu en janvier à l’occasion de la convocation de l’assemblée générale du parlement pour célébrer l’adoption de la constitution de 2014. Il avait hésité entre participation et boycott pour se prononcer le 26 janvier 2021 contre l’événement et le non-respect. à elle. Une autre personnalité évoquée est l’ancienne cheffe de cabinet présidentiel, Nadia Okasha. Il a toujours été considéré comme le numéro deux du Palais de Carthage et le bras droit de Qais Saïd.

Elle démissionne contre vents et marées en janvier 2022 et part pour la France. Et il a fait polémique pendant quelques jours en raison de sa publication sur les réseaux sociaux d’enregistrements téléphoniques fuites dans lesquels plusieurs faits liés au chef de l’Etat et à sa délégation qui l’accompagnait étaient évoqués. Depuis, Nadia Akash est satisfaite de l’affaire et ne fait plus parler d’elle.

Il est clair que beaucoup se sont complètement évaporés après l’annonce des mesures extraordinaires le 25 juillet 2021. La liste est longue. Il met en scène d’anciens membres du parti ARP comme Sofiane Topal, qui n’est plus apparu dans les médias depuis plus d’un an.

Certains disent que c’est à l’étranger. Son ancien compagnon, Sahbi Samara, s’est également échappé. La fin d’une marche politique dont le fait marquant a été cette agression physique le 30 juin 2021, en séance plénière du Parlement, subie par le chef du parti PDL, Abir Moussi.

La scène a été diffusée à la télévision nationale. On peut également citer le nom de l’ancien ministre des Transports, Moez Shakshouk. Ce dernier est devenu à un moment une véritable star des réseaux sociaux dans la foulée de l’affaire Hasdrubal Gates. Ce dernier avait par hasard publié des photos de lui et de l’ancien Premier ministre Hicham Al-Mashichi, également portés disparus depuis le 25 juillet 2021, à l’hôtel Hasdrubal à Hammamet lorsque la Tunisie a rendu une décision interdisant les déplacements entre les villes en raison de la situation épidémiologique. Il y a le cas de l’ancien candidat à la présidence et ancien ministre de la défense, Abdel Karim Al-Zubaidi.