Des entrepreneurs du BTP risquent la prison par la faute de l’État

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Des entrepreneurs du BTP

Des entrepreneurs du BTP

De nombreux entrepreneurs en construction risquent l’emprisonnement pour avoir émis des chèques non valides. Certains sont déjà là. C’est ce qu’a annoncé, jeudi 20 octobre 2022, un porte-parole de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME), Abdel-Razzak Hawass.

Ne pouvant recourir au crédit bancaire, les chefs d’entreprise utilisent les chèques comme moyen de financement pour assurer la continuité des projets de travaux publics qu’ils mettent en œuvre au profit de l’Etat. Ce dernier, de son côté, n’a pas rempli ses obligations et n’a pas payé ces prestataires, selon l’invité d’Hatem bin Amara sur Radio Al-Jawhara.

“Deux ans se sont écoulés depuis que l’Etat n’en a pas payé”, a déclaré Abdel-Razzaq Hawass, ajoutant que les prix mentionnés dans les contrats ne sont pas révisables. Selon M. Hawass, toute augmentation potentielle des prix des produits de construction ou du carburant incombe aux entrepreneurs.

Certains ont hypothéqué leur maison. Il a ajouté que leurs dettes ont certainement été rééchelonnées sauf qu’ils doivent avoir de nouveaux contrats pour payer leur dû, notant que les intérêts ont été ajustés à la hausse.

Il a indiqué que 63 entrepreneurs ont été condamnés à des peines de prison pour avoir émis des chèques sans provision, notant que la fonction principale du chèque – un moyen de paiement non liquide – a complètement changé en Tunisie. Le chèque est maintenant utilisé pour remplacer un mandat ou comme garantie. Mais l’État n’a pas encore pris de mesures pour modifier la loi régissant l’utilisation des chèques.

 

Aux termes de l’article 411 du code de commerce, « il sera puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende égale à quarante pour cent du montant du chèque ou du reliquat de la peine pourvu qu’il ne soit pas inférieur à vingt pour cent du montant.” Montant du chèque ou Solde de la provision : Toute personne ayant émis un chèque sans provision préalable et disponible ou dont la provision était inférieure au montant du chèque, ou dont il a été retiré après l’émission du chèque ou d’une partie de la provision, ou dont le tiré s’oppose à son paiement en dehors des cas prévus à l’article 374 de la présente loi,- La personne qui, en connaissance de cause, a accepté le chèque émis dans les conditions visées à l’alinéa précédent. Quiconque, dans les cas visés au premier alinéa ci-dessus, aide dans l’exercice de sa profession de tireur de chèques à dissimuler le crime soit en s’abstenant de prendre les mesures prévues par la loi pour les prendre, soit en violant la loi. Règles et obligations professionnelles.