L’insuline — découverte il y a un siècle par des chercheurs canadiens — aide neuf millions de personnes atteintes de type 1 à gérer une maladie auparavant mortelle et 60 millions de personnes atteintes de type 2 réduisent le risque d’amputation d’un rein, de cécité ou d’un membre.
Les découvreurs d’insuline Frederick Banting et John MacLeod ont vendu leurs droits pour un dollar canadien pour un accès facile. “Malheureusement, ce geste de solidarité a été remplacé par une industrie de plusieurs milliards de dollars qui a créé un signe de difficultés d’accès”, a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Si les neuf millions de patients de type 1 dont la survie dépend de l’insuline reçoivent généralement l’hormone, alors seulement la moitié des 63 millions de patients de type 2 qui en ont besoin en ont besoin.
L’Organisation mondiale de la santé a identifié plusieurs obstacles, comme le passage à l’insuline de synthèse au moins 1,5 fois plus chère que l’insuline d’origine humaine, même si “l’insuline humaine en général fonctionne tout aussi bien (…) Dr. Tay.
Autres points de friction, 90 % du marché est contrôlé par seulement trois groupes pharmaceutiques (Eli Lilly, Novo Nordisk et Sanofi) ce qui crée un « environnement très défavorable à la concurrence », les prix sont insuffisamment réglementés et manquent de transparence, les chaînes d’approvisionnement sont très fragiles et Les infrastructures sanitaires structurées sont souvent mal adaptées.
De plus, la recherche est davantage orientée vers les marchés riches alors que 80 % des diabétiques vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
– Produire plus, payer moins –
L’Organisation mondiale de la santé, qui est en discussion avec les fabricants, recommande d’augmenter la production d’insuline d’origine humaine et d’augmenter le nombre de producteurs de l’équivalent synthétique de prix plus bas.
L’organisation recommande également de réglementer les prix, de promouvoir la fabrication locale pour les zones actuellement mal desservies et de faciliter l’accès aux outils de diagnostic et aux lecteurs de glycémie.
Selon elle, les fabricants se sont engagés à améliorer l’accès à l’insuline de synthèse et ont accepté de participer à un programme de préqualification qui, à terme, permettra d’augmenter l’offre sur le marché et de baisser les prix de l’insuline mais aussi des tests et instruments de mesure.
L’Organisation mondiale de la santé a inscrit les analogues (synthétiques) de l’insuline sur sa liste des médicaments essentiels en octobre et souhaite également établir un mécanisme de commande collective internationale et avec les Nations Unies. Selon elle, les fabricants sont obligés de participer.