France : Le port du masque à l’école primaire à nouveau obligatoire

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Pour enrayer une nouvelle contamination par le Covid-19, le port du masque est à nouveau rendu obligatoire à l’école primaire à partir de lundi dans toute la France.

A ce jour, les écoliers du CP au CM2 ont dû porter le masque dans 61 divisions. Toute la France est désormais concernée.

Le 9 novembre, suite à l’intervention du président Emmanuel Macron, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé que “tous les départements passeraient au niveau 2 du protocole sanitaire” lundi, avec “un nouveau port du masque pour tous les élèves” du primaire.

Cette circulaire au port du masque indique un pas en arrière. Et le gouvernement a annoncé en septembre que le port du masque dans les écoles primaires des départements les moins touchés par la pandémie prendrait fin.

Début octobre, 47 départements ont réussi à le supprimer, suivis par d’autres départements dans les semaines qui ont suivi. Au total, le port du masque à l’école avant les vacances d’Halloween a été levé dans 79 départements, avant qu’il ne soit de retour en vigueur à la reprise de la pandémie de Covid-19.

Depuis leur retour d’Halloween il y a une semaine, les élèves du CP au CM2 ont rendu le masque dans les 39 divisions urbaines où ils l’ont retiré ainsi qu’à La Réunion, résultant en 57 divisions urbaines et quatre communes périphériques où il était obligatoire.

Face à la reprise de l’épidémie, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français le 9 novembre, pressant notamment les personnes âgées de leur injecter une dose de rappel, craignant qu’elles ne perdent leurs capacités de santé.

“La cinquième vague a commencé en Europe, au Royaume-Uni, en Allemagne, où plus de 30.000 nouveaux cas supplémentaires sont enregistrés chaque jour”, a relevé le chef de l’Etat, qui a fait valoir que “la situation en France est plus favorable” mais un 40 % d’augmentation du taux d’infection en une semaine.

Concernant l’école, le chef de l’Etat a précisé que “même si (il) savait à quel point ce serait difficile, le port du masque à l’école continuerait donc pour le moment”.
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Sur Terre, ce nouveau changement de cap est le bienvenu entre « fatalisme » et « satisfaction ».

« Il y a de la part des enseignants une certaine dose de fatalisme, voire de lassitude, voire d’exaspération dans la manière dont les messages du gouvernement sont véhiculés. Mardi, après le discours de M. Macron, personne n’a vraiment compris que le masque avait été restauré. partout”, déplore Stéphane Crochet, secrétaire général de SE-Unsa.

Pour Catherine Naveh Bakhti, secrétaire générale de la Sgen-CFDT, cette nouvelle mesure semble avant tout “raisonnable”. “C’est une maladie car c’est une précaution cohérente face à la dynamique de l’épidémie.”

“L’objectif est toujours de fermer le moins de salles de classe possible et d’empêcher la propagation de l’épidémie à l’école et ailleurs”, a-t-elle déclaré.

Pour Jesselyn David, secrétaire général de la Snuipp-FSU, première fédération d’écoles élémentaires, le passage de tous les départements au niveau 2 du protocole est une “précaution de masque” mais cela signifie aussi “le retour au non-mêlée. Le temps périscolaire ou à la cantine”. ”

« C’est un vrai casse-tête dans de nombreuses écoles, surtout lorsqu’il s’agit d’organiser les vacances », ajoute Stefan Crochet.

Gislaine David pointe également la question de « certaines familles acceptant le masque ce qui est de plus en plus difficile à certains endroits », nous assure-t-elle. « À travers les allers-retours du protocole, nous rencontrons des parents qui ne portent pas de masques. »

Par ailleurs, en début de semaine dernière, le Conseil constitutionnel a censuré l’accès controversé des directions d’école à l’état de vaccination des élèves.

Les Sages ont estimé que les dispositions relatives au volet scolaire du projet de loi « Vigilance sanitaire », qui a été adopté par le Parlement, constituent une « violation disproportionnée du droit au respect de la vie privée ».