Chaouachi
Le secrétaire général du Courant démocratique, Ghazi al-Chaouachi, a appelé vendredi à un “retour urgent au processus constitutionnel”, mettant en garde contre des “abus autoritaires”.
Dans une déclaration à Tunis Africa Press, il a déclaré : « Les propos du président de la République, Kais Saied, selon lesquels la constitution de 2014 n’est plus valide et dénuée de toute légitimité font craindre une dérive vers la tyrannie ». .
La modification de la Loi fondamentale, si nécessaire, devrait être étudiée dans le cadre des mécanismes constitutionnels, car la constitution constitue le « contrat politique et social entre le gouvernant et le gouverné ».
Le président Saïd a apprécié, en recevant, jeudi, au palais de Carthage, les doyens Sadouq Belaid et Mohamed Salah Benaissa, ainsi que le professeur de droit constitutionnel Amin Mahfouz, qu'”aujourd’hui le problème de la Tunisie est avant tout le système constitutionnel”. Pour lui, la constitution de 2014 n’est “plus valable” et “dénuée de toute légitimité”.
Selon Ghazi Al-Chaouachi, le Président de la République « n’a pas mené les réformes nécessaires » et « n’a pas corrigé » le processus démocratique comme le réclame une large partie de la population, depuis le 25 juillet, suite à sa décision de mettre en œuvre l’article 80 de la Loi fondamentale.
“En fait, Saeed voulait seulement mettre en œuvre son projet personnel, qui est de changer la constitution et d’établir un système présidentiel”, a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, il a souligné que la coordination des forces démocratiques, qui comprend trois partis politiques (le Courant Démocratique, le Parti Républicain et l’Ettakatol), mène des consultations avec un certain nombre d’organisations, d’associations de la société civile et de personnalités nationales indépendantes afin d’organiser des mouvements de protestation pacifiques, à partir du 17 décembre, dans le but de redonner de la légitimité.
Il a ajouté que des consultations sont également en cours avec les forces nationales pour exiger l’abolition du décret républicain n°117 et l’instauration d’un dialogue national entre les différents acteurs politiques, économiques et sociaux.