Badreddine Gammoudi : A elle seule, la consultation populaire ne suffit pas

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Badreddine Gammoudi

Badreddine Gammoudi

L’invité de l’émission matinale de Myriam Belkadhi sur Shams FM, le député du Mouvement populaire, Badr El-Din Gamoudi, le lundi 3 janvier 2022, est revenu sur plusieurs sujets d’actualité ; La consultation publique qui devait démarrer le samedi 1er janvier 2022 entre autres.

S’exprimant en faveur de ce mécanisme, il a déclaré que cet “outil démocratique” peut aider à définir les différentes orientations de l’électorat et donner aux citoyens la possibilité de s’exprimer sur des sujets bien définis.

 

Cependant, il a noté la nécessité de sensibiliser à la participation à cette consultation afin qu’elle soit l’expression la plus large de la volonté des participants.

Il a ajouté, en ce sens, que cet outil ne se suffisait pas à lui-même, et qu’il devrait s’appuyer sur un dialogue avec tous les acteurs économiques, politiques et sociaux pour s’inscrire ainsi dans une approche globale.

“La réalité des choses nous forcera au dialogue (…) Nous sommes capables de trouver des solutions et nous pouvons engager le dialogue sous d’autres formes car sans dialogue nous plongerons dans une crise sociale”, a-t-il déclaré.

Le lancement de la consultation populaire décidé par le président de la République, Kais Saied, a été reporté au 15 janvier, dans la plus totale ambiguïté et sans qu’aucun organe officiel ne donne d’avis à ce sujet. Plusieurs partis, dont Abeer Moussa, chef du parti « Constitution libre », ont condamné le report de cette consultation, accusant la Présidence de la République de fraude. Par ailleurs, le chef du PDL a annoncé une plainte.

En réponse à une question sur la plus grande affaire de corruption dans laquelle il a travaillé au sein de la Commission parlementaire pour la réforme administrative, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, Badr al-Din Qamoudi a évoqué le dossier des biens confisqués.

Il a dénoncé la vente de plusieurs matières premières à des prix dérisoires au vu d’une mauvaise gestion du dossier et de soupçons de collusion. Le palais présidentiel de la Baie des Anges, à Sousse, et plusieurs hôtels ont été vendus dans des conditions suspectes. De plus, j’exige que ce dossier soit rouvert.

Dans le même contexte, le représentant a indiqué que le cas de la Banque franco-tunisienne est l’un des cas les plus graves de gaspillage d’argent public. Il a pointé l’intervention d’autres partis pour pousser l’Etat tunisien plus loin, et a directement accusé la présidente de la Commission Vérité et Dignité, Sihem Bensedrine.

Il a expliqué que « le chef de la Commission Vérité et Dignité a falsifié le rapport et remis à la Présidence de la République – Beji Caid Essebsi – en décembre 2018 un document différent de celui qui a été publié en 2020 », expliquant que Sihem Bensedrine a ajouté et a évoqué dans son rapport d’autres éléments qui ont fait pencher la balance du côté de l’opposant à l’Etat tunisien.

Badr Al-Din Al-Qamudi a également passé en revue les problèmes de corruption au sein des institutions publiques et les dettes des banques publiques dues aux prêts accordés sans garanties.