La justice italienne a rejeté la demande de mesures provisoires liées à la garantie financière, présentée par la société italienne SRA (Sviluppo Risorse Ambientali), après l’exportation illégale de déchets italiens vers la Tunisie en 2020, a rapporté mardi le journal Réseau Tunisie Verte, qui suit de près l’affaire.
Le réseau dénonce également l’ambiguïté qui entoure la réaction de la diplomatie tunisienne à cette question, et s’interroge dans un communiqué sur la réticence de l’Etat tunisien à agir face à ces développements.
Le 24 juillet 2021, le Conseil d’Etat italien avait rendu une décision dans l’affaire des déchets importés illégalement d’Italie en Tunisie, entre mai et juillet 2020, sommant la société italienne SRA d’exécuter la décision des autorités provinciales italiennes. de Campanie, sa demande de récupérer 282 conteneurs (7 800 tonnes) en quatre-vingt-dix jours, au 9 décembre 2020.
Par la suite, il ne s’est pas prononcé sur la question de l’utilisation de la garantie financière, qui a fait l’objet de recours devant les juridictions administratives et judiciaires italiennes.
Pour rappel, la SRA a déposé une plainte auprès du tribunal administratif de Naples contre la province de Campanie afin de suspendre la décision de cette dernière, mais le tribunal a jugé le 9 février 2021 qu’il n’était pas spécialisé dans de tels cas. Par conséquent, la décision de la province de Campanie est restée en vigueur..
En mai 2020, 282 conteneurs d’ordures ménagères collectés par la société italienne SRA ont été acheminés vers la Tunisie via la société tunisienne « Soreplast », sans tenir compte des exigences des accords internationaux (Bâle, Bamako).
Cette expédition a fait l’objet d’un contrat entre ces deux sociétés conclu en 2019, qui ne répond pas aux exigences de la Convention de Bamako sur l’interdiction de l’exportation de déchets dangereux de ce type (Y 46), vers l’Afrique et ne respecte pas les termes de la Convention de Bamako. Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination et les termes de la réglementation européenne.
Cela fait plus d’un an que les premières cargaisons de déchets italiens sont entrées en Tunisie et plus de 6 mois après l’expiration des délais stipulés dans la convention de Bâle pour sa réexportation vers le pays d’origine dans le port de Sousse.