Emprunt obligataire : 500 MD de dinars de souscription en quatre jours

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Emprunt obligataire

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Les souscriptions à la première tranche de l’Emission Obligataire Nationale 2022 ont été ouvertes le 3 mars 2022 et courront jusqu’au 16 mars 2022.

En effet, selon le décret législatif portant loi de finances 2022, la Tunisie devra collecter 19,9 milliards de dinars pour boucler son budget. Elle proposera 7,3 milliards de dinars sur le marché national et 12,6 milliards de dinars à l’international.

Les ressources du marché national seront augmentées au moyen de bons du Trésor (à court terme, à moyen terme et à long terme) au moyen d’un emprunt commun en devises et d’un emprunt obligataire d’une valeur d’au moins 1,4 milliard de dinars. La première tranche a été fixée à 350 millions de dinars. Il est possible de l’augmenter à un montant supérieur.

Mais en seulement quatre jours, le montant souscrit a dépassé les 500 millions de dinars (150% du montant fixe, ndlr) pour l’annonce du directeur général de la direction de la dette publique et de la coopération financière au ministère des Finances, Kawthar Babiya, lors d’un un journal. La conférence, qui s’est tenue lundi 7 mars 2022 au siège de la Bourse de Tunis, s’est félicitée du lancement réussi de cet emprunt, qui augure de bons résultats.

A cette occasion, le responsable de l’Association des agents de change, Dalanda Bayo, a appelé les Tunisiens à participer massivement à la souscription de cet emprunt pour accompagner l’Etat dans la collecte des ressources pour le budget de l’Etat.

En réponse à une question de Business News sur l’impact de cette levée de fonds sur le financement du secteur privé, Mme Babbieh a répondu : « D’une part, nous n’avons pas de problème de liquidité. Par contre, pour l’effet d’éviction, on a tendance à aborder le sujet d’un seul point de vue alors qu’il faut voir le montant net, car le Trésor tunisien est en train de rembourser les anciennes dettes contractées. A titre d’exemple, l’impact des émissions de bons du Trésor sur le marché ne dépassera pas 700 millions de dinars. Les émissions doivent être calculées nettes et non brutes.

(…) Il n’y a pas de concurrence entre l’émission de la dette souveraine publique et le financement du secteur privé, et chacun d’eux a sa propre position. Les montants nets collectés par le Trésor n’affecteront pas l’économie nationale.

Et pour le marteau : « Plus nous collectons de ressources sur le marché intérieur, plus nous limitons le recours à l’emprunt extérieur. Notre stratégie est d’augmenter la part de la dette intérieure, ce qui nous permettra d’éviter les fluctuations du dinar et les risques de change. ».

En réponse à une question sur le même sujet, le chef du Conseil du marché des capitaux, Salah Sayel, a indiqué : « L’année dernière, nous avons collecté 1,8 milliard de dinars, et toutes les émissions obligataires privées ont été clôturées avant la date de clôture et les montants collectés étaient plus élevés. que prévu.”

Et d’ajouter : “La caution est encore pleine : l’argent inutilisé doit être réutilisé.”

M. Sayel en a profité pour appeler à la création de nouveaux mécanismes de liquidité de la dette publique et privée.

 

Pour sa part, le directeur général de la Bourse de Tunis, Bilal Sahnoun, a admis que le prêt représentait une concurrence pour la bourse, mais il a souligné que trouver des solutions au financement de l’État était plus urgent et important, sinon la subvention le serait. sera affecté.

 

En réponse à une question au sujet d’un prêt en devises pour les Tunisiens résidant à l’étranger, Kawthar Babiya a répondu que le ministère des Finances travaille déjà sur un projet de remboursement des sommes en devises. L’objectif est que cette première opération soit réussie. Le premier sera déterminé pour cette année 2022.