Jean-Yves Le Drian qualifie de « perturbante » la dissolution du CSM

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Mardi 15 février 2022, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est revenu sur l’évolution de la situation politique en Tunisie. Il l’a qualifiée de « troublante » depuis que le Conseil supérieur de la magistrature a été dissous par le président de la République, Qais Saeed.

Jean-Yves Le Drian a répondu à la question du député du 9e arrondissement des Français résidant hors de France, Majid Crabbe, lors de son audition devant la commission des affaires étrangères du Parlement français.

(Kais Saied, ndlr) a annoncé un plan en trois étapes (…) un processus politique auquel l’opinion publique tunisienne semble participer même si l’on note qu’il existe un certain nombre d’actions particulièrement troublantes initiées par le président Kais Saied. Je songe notamment à dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature », a avancé le chef de la diplomatie française.

Il a ajouté que “l’équipe du pouvoir avec le Premier ministre Naglaa Boden (…) mène cette logique là au plus vite pour éviter l’accumulation des crises dans un pays qui souffre de grandes difficultés économiques”.

Le locataire de Carthage a annoncé le 6 février la dissolution du Centre CSM. Il a confirmé sa décision, une semaine plus tard, en publiant un décret remplaçant le Conseil national de sécurité par un conseil provisoire, dont la moitié des membres seraient nommés par le chef de l’Etat lui-même.

La France n’est pas la seule concernée par la situation en Tunisie. Le 8 février, suite à l’annonce de la décision de Case Said sur le CSM, les États membres du G7 – Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni – ont publié un communiqué de presse commun soulignant l’unilatéralisme de cette annonce. Ils ont également indiqué avoir indiqué que le rôle du Conseil supérieur de la magistrature est d’assurer le bon fonctionnement du système judiciaire et de respecter son indépendance.