La guerre entre la Haica et l’Isie continue

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La guerre

Un nouvel épisode de la guerre de concessions entre l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica) a débuté cette semaine. L’ISie entend organiser et encadrer un débat entre les candidats au second tour des prochaines élections législatives.

Commentant la décision de la commission, Hicham Senussi, membre de la HAICA, a accusé Essi d'”ingérence flagrante” dans les lignes éditoriales des médias tunisiens. L’Isie envisage en effet de s’immiscer dans le contenu du débat prévu. « L’Isie est devenu un outil entre les mains du pouvoir exécutif et a perdu sa légitimité », a déclaré Hisham Senussi au micro d’Oussima Hokiri dans l’émission Expresso du jeudi 19 janvier 2023 sur Express FM.

Mercredi, “Haika” a publié un communiqué soulignant l’importance du respect des règles de couverture de la campagne électorale, et dénonçant l’ingérence de “Easy” dans les médias. Elle a rappelé aux chaînes de télévision et de radio et aux journalistes l’importance de respecter les principes et les règles fixés par la constitution, la loi électorale, le décret n° 116 et la résolution n° 16 novembre 2022.

Hisham Al-Senussi a indiqué que l’histoire sera témoin de nombreuses violations de la commission, affirmant que la commission est le point faible du processus électoral. “Le faible taux de participation en est la preuve”, a-t-il ajouté.

Il a également condamné le tirage au sort que l’Isie entend organiser pour sélectionner les candidats qui participeront au débat et son intention de contribuer à la sélection et à la formulation des questions qui seront posées, notant que l’Isie poursuit son “voyage d’avant” . .

Et “Haika” a mis en garde dans son communiqué, mercredi, contre le recours à la méthode du tirage au sort pour les débats, affirmant que cela signifie l’exclusion d’autres candidats et porte atteinte au principe d’égalité.

Elle a également mis en garde contre l’ingérence de l’ISIE dans les choix éditoriaux des organes de presse, notamment de la télévision nationale, qualifiant le contrôle de l’autorité sur les questions posées aux candidats de “précédent dangereux et d’atteinte grave à l’indépendance de cette institution”.

Le différend a éclaté entre Haika et Izzi lorsque ce dernier a décidé de faire cavalier seul et de surveiller lui-même les médias lors de la campagne électorale pour le premier tour des élections législatives anticipées organisé en décembre 2022. Sa décision a été publiée unilatéralement et sans concertation avec Haika. Le média qui ne se conforme pas à sa décision est renvoyé directement au Parquet. Ils ne risquent pas d’être poursuivis en vertu du décret 115, mais également sur la base du Code pénal et du décret 54.

Depuis, les deux corps se disputent. L’ISIE revendique des droits absolus sur l’ensemble du déroulement de l’élection, y compris la couverture médiatique. Haika, pour sa part, a continué à pleurer puis s’est tournée vers la justice, mais son recours en référé devant le Tribunal administratif n’a pas abouti ; Après que le tribunal a levé son incompétence.