Le président de la République préside-t-il le CSM en France ?

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Le président

Commentant la décision de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Ibrahim Bouderbala, a estimé que le président de la République peut diriger le Conseil supérieur de la magistrature dans sa nouvelle forme.

« Nous ne soutenons pas la disparition du Conseil supérieur de la magistrature, mais sa révision… La réforme judiciaire doit se faire par l’échange et la consultation de tous les acteurs concernés… On peut prendre l’exemple français où le président de la La République préside le Conseil du CSM et le ministre de la Justice en est membre », a déclaré le Bâtonnier.

De nombreuses voix se sont élevées pour rejeter cette possibilité et pour souligner que le chef de l’Etat en France ne dirige pas le Conseil national de sécurité.

 

Qu’est-ce que c’est vraiment ?

 

Le Conseil supérieur de la magistrature de France apparaît dans la loi du 30 août 1883 portant réforme de l’organisation judiciaire, qui désigne ainsi la Cour de cassation, qui gouverne toutes les chambres ensemble, pour connaître de l’action disciplinaire des magistrats.

 

La constitution du 27 octobre 1946 en fait un organe constitutionnel indépendant dirigé par le président de la République, et le vice-président garde des sceaux. Elle est composée de six membres élus par l’Assemblée nationale, de quatre magistrats élus par leurs pairs et de deux membres nommés par le Président de la République dans les professions judiciaires.

 

La constitution du 4 octobre 1958 réforme l’institution. Sa composition est modifiée autour du président de la République et du garde des sceaux, qui restent président et vice-président, neuf membres étant nommés par le chef de l’État, soit directement, soit sur proposition du greffe de la Cour de cassation ou l’Assemblée générale du Conseil d’État.

 

La loi constitutionnelle du 27 juillet 1993 et ​​la loi fondamentale du 5 février 1994 ont introduit de profondes réformes dans l’institution issue de la Constitution de 1958, quant à la composition et aux attributions du Conseil. Le Conseil reste présidé par le Président de la République ; Le garde des sceaux en est le vice-président. Cependant, les six juges qui composent chaque formation sont désormais élus.

 

La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a entraîné un changement fondamental dans l’organisation du Conseil national de sécurité. La présidence du Conseil National de Sécurité est révoquée par le Président de la République. La présidence est désormais assurée par le premier président de la Cour de cassation pour la formation spécialisée des juges de siège et le procureur de la République de cette cour pour la formation spécialisée des juges de paix du parquet. Elle met également fin à l’adjoint légitime du président de la République auprès du ministre de la justice. Ce dernier n’est plus membre du CSM, mais peut participer à ses formations, sauf en matière disciplinaire.