Les oubliés de la révolution tunisienne

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Les oubliés de la révolution tunisienne

Kasserine, 10 ans après : les oubliés de la révolution tunisienne

Le gouvernorat de Kasserine a joué un rôle majeur lors du soulèvement populaire de 2011. Mais 10 ans après la chute de Ben Ali, la région reste rongée par la corruption et la menace jihadiste persiste.
Dans l’histoire de la révolution tunisienne, Sidi Bouzid restera le lieu symbolique du début des événements. Mais le gouvernorat voisin de Kasserine a lui aussi payé un lourd tribut. En 2011, plusieurs manifestants sont morts ou ont été blessés.

Cependant, 10 ans après la révolution tunisienne, peu de choses ont changé à Kasserine. Cette ville du centre-ouest du pays reste l’une des plus pauvres de Tunisie et les habitants sont nombreux à se sentir abandonnés par le pouvoir central.

Tunisie : 10 ans après la révolution, la désillusion des habitants

À la veille du dixième anniversaire de la révolution tunisienne, les citoyens affrontent une crise économique qui gangrène le pays
Un appel à la liberté qui a raisonné à travers toute la région. Dix ans ont passé depuis le mouvement de contestation populaire qui a conduit, le 14 janvier, à la fuite du président Ben Ali.

Le taux de chômage national avoisine les 15 % avec certaines régions particulièrement touchées comme le Gouvernorat de Tataouine, où près de 30 % de la population est sans emploi.

RRévolution tunisienne : dix ans d’espoirs et de désillusion

Le pays a poursuivi ses avancées politiques, avec des élections équitables, un début de décentralisation et une liberté de parole sans précédent, en dépit d’emergencies politiques et d’une série d’attentats terroristes sanglants en 2015.
Si la démocratisation de la Tunisie est largement saluée, l’espoir a néanmoins cédé la place à la colère au fil des ans, en l’absence de progrès social.
Le chômage procède à ronger les rêves d’une énorme part de la jeunesse, surtout dans les régions marginalisées.