Mercredi, le ministère public a annoncé, dans un communiqué, l’émission d’une ordonnance de détention provisoire à l’encontre du ministre libyen de la Culture, Mabrouka Toki, dans le cadre d’une enquête pour corruption et détournement de fonds publics.
Le procureur général a déclaré que le procureur général avait ordonné sa détention provisoire après que la ministre eut entendu parler de son rôle présumé dans l’affaire.
Le procureur général a ajouté que Mme Al-Tawki, une universitaire nommée en mars à la tête du département de la culture du gouvernement intérimaire, est accusée d’être impliquée dans « la falsification de documents officiels dans le but de perturber les procédures d’examen et de contrôler les dépenses publiques. .
Les documents en question concernent la mise en œuvre de travaux d’entretien sur des bâtiments publics qui avaient déjà eu lieu il y a un an, selon le procureur.
Cette affaire intervient une dizaine de jours après que le ministre de l’Éducation, Musa al-Maqrif, a été emprisonné, dans l’attente de son procès, dans le cadre d’une enquête sur un « manquement à ses fonctions ».
Une négligence qui, selon le procureur général, aurait contribué à une pénurie générale de manuels scolaires dans ce pays, alors que la prestation de nombreux services était perturbée par le chaos ambiant.
La Libye est plongée dans une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La corruption y est monnaie courante, et les services et infrastructures ont été endommagés par deux guerres civiles.