L’Association nationale des avocats de Tunisie (ONAT) a exprimé son opposition au procès de civils devant des tribunaux militaires. Il a estimé que c’était devenu une pratique courante en Tunisie. L’ordonnance a décrit l’ordonnance comme une atteinte au principe d’un procès équitable et à la liberté d’expression. Il a également évoqué la précipitation injustifiée dans le traitement des affaires et l’application immédiate des jugements.
Dans un communiqué du 2 février 2023, l’Onat a tenu pour responsables toutes les entités qui gouvernent la Tunisie de la poursuite de ce type de pratique. L’ordonnance soulignait que les procès de civils devant des tribunaux militaires ne devaient pas affecter la liste des avocats.
La Fondation a dénoncé le rejet de la demande d’arrêt de l’exécution de la décision rendue en violation de la loi par la justice militaire. L’ordre a également exprimé son rejet des communiqués de presse et pièces justificatives diffusés à ce sujet. L’Office national des femmes journalistes a indiqué que la profession d’avocat est une profession libérale réglementée par la loi et gérée par ses structures professionnelles démocratiquement élues. Ceux-ci sont responsables des modifications apportées à la liste des avocats. L’Onat a exigé l’abolition des décrets et textes de lois qui affectent les droits et libertés, comme le décret n° 54.
L’ordre a souligné le rôle historique joué par les avocats et leur contribution à la lutte et à la défense des causes nationales, patriotiques et humanitaires et aux acquis de la démocratie. Le bureau a considéré les tentatives de modification de la liste des avocats comme une atteinte à l’indépendance et aux pouvoirs de la profession juridique. Il a confirmé qu’il n’appliquerait pas les ordonnances de disqualification.
L’ordonnance indiquait également qu’il boycotterait les nominations d’office dans les affaires devant les tribunaux militaires pendant un mois à compter du 6 février 2023. Cette décision pourrait être renouvelée. Il a appelé les avocats à se mobiliser pour assister au procès des avocats Mahdi Zagrouba et Seif El-Din Makhlouf.