Mardi 9 novembre 2021, un responsable marocain a déclaré que les autorités marocaines ont extradé 12 personnes vers l’Algérie, et 11 Algériens et un Mauritanien, qui ont été jugés devant la justice algérienne pour trafic de drogue.
Lundi, ils ont été remis au voisin algérien via le poste frontière de Zuj Baghal, près de la ville d’Oujda (nord-est du Maroc), exceptionnellement ouverte pour l’occasion. Les frontières sont fermées depuis 1994 entre les deux frères maghrébins.
Le responsable marocain a déclaré que les 12 personnes expulsées faisaient l’objet de mandats d’arrêt internationaux depuis l’Algérie dans le cadre d’affaires de trafic international de drogue.
Ils ont été détenus au Maroc, et remis aux autorités algériennes après une décision de la Cour de cassation de Rabat, selon les procédures légales habituelles.
“Nous avons fait des efforts pour accélérer l’extradition et nous coordonner avec les autorités algériennes dans le cadre des accords de coopération judiciaire que le Maroc s’est toujours engagé à respecter”, a déclaré le responsable marocain à l’AFP.
Cette passation intervient dans un contexte de fortes tensions entre l’Algérie et le Maroc, culminant avec la rupture des relations diplomatiques de l’Algérie avec son voisin fin août.
Alger a accusé Rabat d’avoir causé la mort de trois chauffeurs de camion algériens la semaine dernière dans un attentat à la bombe au Sahara occidental – une région contestée entre le Maroc et les séparatistes du Polisario soutenus par l’Algérie.
Rabat n’a pas répondu officiellement à ces accusations.
Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Petsas, a simplement rappelé que le Maroc s’est « engagé à respecter les principes de bon voisinage avec tous ».