Romdhane Ben Amor
Mardi 10 janvier 2023, le porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) Ramadan Ben Amor a déclaré que l’organisation est ouverte à l’initiative tripartite de l’Union générale tunisienne du travail, de l’ordre des avocats et de la Ligue tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme et ne peut que la soutenir.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union nationale des avocats tunisiens (ONAT) et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) ont lancé en décembre 2022 une initiative tripartite visant à créer une feuille de route capable de sortir le pays de la crise. Dans ce sens, le trio a lancé des appels à d’autres organisations nationales, notamment la Fédération tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). répondu positivement.
Le porte-parole du FTDES Daif Malek Khaldi a rappelé dans Matinale Shams FM les convictions de l’organisation concernant la nature de la crise en Tunisie et l’approche unilatérale du président de la République depuis le 25 juillet. Il a souligné que “(Qais Saeed, ndlr) a décidé un ensemble de lois restreignant les droits et libertés, en plus de maintenir les mêmes politiques économiques et sociales qui ont partiellement causé la crise actuelle”. prendre en charge uniquement le système existant ; La loi de finances 2023 le prouve.
Ramadan bin Omar a également évoqué le gouvernement de Naglaa Boden, soulignant son échec. Il a ajouté que le limogeage n’aboutira toutefois à rien si nous poursuivons le même processus unilatéral, soulignant en ce sens que le second tour des élections législatives prévu fin janvier n’a aucun intérêt. “Le gouvernement doit être démis de ses fonctions, mais dans le cadre d’un processus global avec une vision économique et sociale”, a-t-il dit, considérant le gouvernement de Najla Boden comme incompréhensible.
Se référant à la loi de réconciliation pénale, il a souligné qu’il ne s’agit que de propagande et ne peut être une solution à la crise. “Nous avons besoin de réformes structurelles pour mettre fin à l’évasion fiscale, à la corruption dans notre administration et au gaspillage des fonds publics qui se poursuit aujourd’hui”, a-t-il déclaré.
En réponse à une question sur l’inclusion des partis politiques dans l’initiative de l’Union générale tunisienne du travail – Onat – la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, le porte-parole du FTDES a indiqué que certains ont commis des fautes et des crimes contre le pays mais il n’est dans l’intérêt de personne de criminaliser le travail partisan. L’alternative est de créer de nouvelles forces politiques à partir des composantes jeunesse, civile et sociale. Nous avons besoin de sang neuf, et il a appelé les partis qui ont gouverné après 2011 à se remettre en question et à les évaluer.
Ramadan bin Omar a indiqué que sans consensus, aucune initiative ne peut aboutir, et a souligné qu’il serait dans l’intérêt du président de la République de s’ouvrir à l’initiative des organisations nationales. “La crise s’aggrave (…) Le mieux pour lui (Kais Saïd, ndlr) est de tendre la main à ceux qui ont des alternatives et des solutions pour sortir de la crise. C’est devenu une nécessité.”