La chancelière allemande Angela Merkel a souligné, lors de son entretien téléphonique ce jour avec le chef de l’Etat Kais Saied, que « le retour à la démocratie parlementaire en Tunisie, dans le cadre d’un dialogue avec tous les acteurs politiques, était nécessaire, selon son porte-parole Stephen Seibert, par Agence de presse Reuters.”
Lors de son entretien, Angela Merkel a souligné “l’importance des acquis démocratiques pour la stabilité et la prospérité du pays”, expliquant que l’entretien avec Kais Saied portait sur “la situation politique interne en Tunisie et les relations bilatérales”. Un hommage aux « réalisations démocratiques de la Tunisie dans le passé ».
Une invitation totalement occultée dans le communiqué de presse de la présidence tunisienne, qui n’évoque qu’un bref dialogue sur “les relations bilatérales entre les deux pays et le soutien allemand à la Tunisie”.
En effet, Kais Saied avait décidé de geler les travaux du parlement depuis le 25 juillet, estimant qu’il s’agissait d’un “danger pour l’Etat”. Le 22 septembre, Kais Saied a annoncé qu’il continuait de suspendre les travaux de la Chambre des représentants, ainsi que tous les avantages et récompenses accordés à ses membres, et de continuer à lever l’immunité parlementaire des députés.
L’Allemagne avait précédemment exprimé sa préoccupation face aux mesures unilatérales prises par Kais Saied. Le 26 septembre, le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Denis Cometta, a publié un tweet dans lequel il considérait « qu’il est urgent de former un nouveau gouvernement et une feuille de route pour une réforme constitutionnelle décisive ». Il a ajouté que “l’état de droit et le rôle du parlement doivent être respectés”.