Le secteur de la santé est en état de colère après le décès d’un médecin en prison.

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Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, Ridha Dhaoui, a critiqué la détention provisoire de plusieurs médecins, dont le nombre s’élève à cinq jusqu’à présent, en raison de prescriptions médicales “bleues”.

Dhaoui a souligné que ces détentions sont inacceptables pour plusieurs raisons, notamment l’absence de preuve de culpabilité et la suspension des soins aux patients pris en charge par les médecins détenus pendant leur incarcération. Il a également demandé que le traitement judiciaire des médecins respecte la confidentialité de la profession, en informant les organismes professionnels pour exprimer leurs opinions techniques.

Ces déclarations ont été faites lors d’une conférence de presse tenue par le Comité national de coordination des professions de santé le mercredi 20 mars 2024, afin de mettre en lumière la loi sur la responsabilité médicale et le décès du psychiatre Dr. Mohamed Hajji à l’intérieur de la prison de Bizerte.

Dhaoui a appelé à examiner rapidement et à finaliser le projet de loi sur la responsabilité médicale et l’exercice médical actuellement présenté à l’Assemblée des représentants du peuple, qui garantit les droits des patients et des médecins.

Il a souligné que plus important que les mesures de représailles est le suivi attentif des affaires des médecins actuellement détenus.

De son côté, Mustapha El Arroussi, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, a estimé que ce qui préoccupe le secteur de la santé est le traitement sécuritaire des pharmaciens concernant certains médicaments de la catégorie “A” qui nécessitent une prescription médicale.

Il a souligné que les prescriptions “bleues” sont des médicaments dangereux et toxiques, et non des stupéfiants, et ont conduit à la détention de deux pharmaciens. Il a également demandé la mise en place de mécanismes de gestion de l’inspection pharmaceutique dans tout processus de contrôle des pharmacies ou de vente de médicaments suspects.

Il convient de mentionner que les professionnels de la santé portent toujours le brassard rouge dans un mouvement de protestation contre la situation du secteur.