L’Observatoire tunisien des services financiers a appelé, vendredi, à accélérer la révision des lois relatives aux chèques, notamment ceux qui n’ont pas d’argent.
Le chef de l’observatoire, Abdellatif Hadiya, a souligné, dans une déclaration à l’agence de presse tunisienne, la nécessité de responsabiliser les banques lors de la remise des chéquiers, et de revoir la circulaire de la Banque centrale n°18 de 2007.
Cette circulaire a pour objet d’obliger les banquiers à payer les chèques inférieurs à 20 dinars, en ajustant le montant par majoration, en tenant compte de l’inflation financière que connaît l’Etat.
En effet, l’observatoire a recensé plus de 2 400 000 affaires pendantes devant les tribunaux avec des infrastructures vétustes et moins de juges, alertant sur la dégradation du système judiciaire dans son ensemble.
Abdel Latif Hadiya a souligné la nécessité de reconsidérer le budget alloué au système judiciaire, qui ne dépasse pas 0,3% du budget général de l’Etat.
À cet égard, il a appelé à accélérer la numérisation du système et à réviser le Code de procédure pénale.
Concernant le climat des affaires, le responsable de l’observatoire a déploré la parution hâtive et successive de textes, notamment dans le domaine fiscal, qui, selon lui, sont susceptibles d’affecter le principe de sécurité juridique et constituent des freins à la et les investissements étrangers.
L’observatoire a également évoqué la promulgation de lois qui n’ont pas été mises en œuvre depuis longtemps faute de textes d’application.
Concernant le secteur bancaire, le responsable de l’observatoire a pointé une certaine dégradation des services malgré l’amélioration relative des états financiers des banques, ajoutant que son organisation a également reçu des plaintes concernant le mode de calcul des intérêts ou des commissions.